Gosselies

Hommage à trois résistants gosseliens

Lors d'une rencontre, Madame Marie-Jeanne GAY avait soumis, à Léon Casaert, son désir de commémorer, ce 15 octobre 2003, le 60ème anniversaire de la mort de son papa Georges et d'y associer Henry BELYN et Adolphe RENNOIR.
Pourquoi eux trois ? Parce que leur destin, partagé avec combien d'autres h éros, a marqué l'histoire et en la circonstance nous nous devons de vous le rappeler en quelques mots :

Henri BELYN :

Il est né le 10 février 1901 - Il était employé à la Société Nationale des Chemins de Fer Belges

Henri Belyn
Georges Gay

Georges GAY :

Il est né le 6 août 1895 - Il était professeur au Collège des Jésuites à Charleroi


Adolphe RENNOIR :

Il est né le 15 septembre 1890 -Il était greffier au Tribunal de 1 ère instance de Charleroi.

Adolphe Rennoir

Le 15 octobre 1943, il y a donc 60 ans, ils étaient décapités à la prison de Cologne.

Il est toujours difficile de découvrir dans quel réseau de résistance ils agissaient, les relations et les actions des patriotes étant protégées par le secret, mais nous savons que les trois hommes appartenaient au « GROUPE ZERO ».

Des documents en témoignent : Georges GAY, dès avant le 10 mai 1940, était Chevalier de la Légion d'Honneur et avait reçu les Palmes Académiques Françaises pour ses écrits sur la guerre 1914-1918.

Il était en contact avec les officiers supérieurs français, avec le deuxième bureau français et i a reçu la Croix de Guerre Française « pour mission dans les lignes ennemies ».

D'autres membres du Groupe Zéro avaient aussi des contacts de renseignements avant 1940. Il s'agit donc de Résistants de la première heure.

En octobre 1940, Henri BELYN, Georges GAY et Adolphe RENNOIR, avec d'autres résistants hennuyers, entrent dans « l'Intelligence Service » comme membres du Groupe Zéro organisé pour transmettre des renseignements aux adversaires de l'Allemagne nazie.

En font aussi partie: Léon FIGUE de la région de Mons, Constant RENCHON et Fernand FRANCOU de Charleroi.

Il semble que toute l'organisation ait été trahie par un agent secret allemand introduit dans le réseau en se faisant passer pour un agent de Londres.
Ils avaient été arrêtés le 30 juillet 1942, détenus à la prison de Charleroi du 30 juillet au 1er août 1942 et celle de Saint-Gilles du 2 août au 19 décembre 1942 pour ensuite être déportés en Allemagne, aux prisons de Cologne et de Bochum.
Arrivés à la prison de Bonn le 2 juillet 1943, ils sont déférés devant le tribunal le 9 juillet 1943 et y sont condamnés à mort le 11 juillet 1943.
Retour à Cologne le 7 octobre 1943, ils sont exécutés le 15 octobre 1943 (Georges Gay à 16h50, Henry Belyn à 16h55, Adolphe Rennoir à 17h00). Les uns furent décapités à Cologne le 15 octobre 1943 et d'autres à Wolfenbüttel au sud de Brunswick en novembre 1943.
En 1947, 84 corps de patriotes exécutés en Allemagne sont rapatriés par la Croix-Rouge :
Arrivée à Bruxelles le 20 avril 1947 où une cérémonie a lieu au Tir National, les corps sont ensuite transférés dans leurs provinces respectives.
Pour le Hainaut, ils arrivent à Mons le 27 avril 1947 où une cérémonie a également lieu à la Caserne SABBE à 10H et à 13H, départ des corps vers leurs communes respectives.
C'est ainsi que Georges GAY, Henry BELYN et Adolphe RENNOIR arrivent à Gosselies le 27 avril 1947 vers 15H et sont rendus à leurs familles avant les grandioses funérailles patriotiques organisées par la Ville.

Chapelle ardente
La chapelle ardente élevée dans le hall de l'ancien hôtel de ville, les 30 avril et 1er mai 1947

Le 30 avril 1947, après une messe solennelle, ils sont déposés dans la chapelle ardente dressée à l'Hôtel de Ville où ils reçoivent un dernier hommage de leurs concitoyens. C'est ensuite en cortège qu'ils rejoindront leurs dernières demeures, le 1er mai 1947 à 15H.
Trois rues de Gosselies leur furent dédiées, la Place du Marché devint la « PLACE DES MARTYRS 40-45» en l'honneur de tous les Gosseliens morts pour la Patrie. Selon des anecdotes reçues d' Emile HENRY il est à remarquer que d'autres Gosseliens ont aussi été mis à l'honneur:
Messieurs :
•  Alphonse BARDET dont le stade de football porte son nom
•  Marcel CREUSIAUX : la famille a légué sa maison à la CAP, l'ancienne rue de la Station porte son nom
•  Jean-Marie GONSETTE : une de nos Place porte son nom
•  Alexandre GOUVERNEUR : l'Ecole de la Cité Sart-les-Moines porte son nom
•  Georges ECKELMANS et Monsieur GONSETTE dont nous n'avons pas le prénom : étudiants de 17 ans qui ont été arrêtés à l'UT, leur famille ne les a jamais revus.
•  L'Abbé PAYEN qui avait la tuberculose a donné sa vie à la place d'une personne qui devait être exécutée.
•  Richard VANDEKERKHOVE
•  Simon GOSSERIES
et bien d'autres encore qu'il serait trop long à citer.

Des fleurs ont été offertes par le Syndicat d'Initiative de Gosselies à :
•  Marie-Jeanne GAY, fille de Georges
•  Nathalie BELYN, arrière-petite-fille
•  Catherine PETIT, petite-nièce

hommage
Les descendantes des héros ont été fleuries
Messieurs Casaert et Renard Les participants
Christian Renard et Léon Casaert
Le nombreux public

La cérémonie s'est clôturée par le vin d'honneur et le public a été invité à visiter l'exposition.

L'exposition
Une partie de l'exposition